La sécurité en apnée : retour sur les championnats du monde 2019

Sécurité et apnée 

Retour sur les championnats du monde AIDA 2019

En septembre 2019, dans la baie de Villefranche-sur-Mer, ce sont déroulés les championnats du monde d'apnée AIDA, et l'on a pu constater de nombreux accidents, et même si ils ont tous été pris en charge correctement, Pierre Frolla revient, dans un communiqué diffusé sur le site de France Apnée, sur les efforts encore nombreux à fournir pour obtenir une sécurité optimale lors des compétitions d'apnée en profondeur.

En effet, juges et apnéistes de sécurité ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes, et les sytèmes de mise en place et d'organisation des secours sont très variables d'un pays à un autre, voir même d'une localité à une autre. 

Les insufflations sont elles aussi en permanente discussion, et pourtant il est clair que l'insufflation ne sera jamais en soi une mauvaise action, même si elles peuvent être rendues inneficaces par un laryngospasme (que l'on est d'ailleurs aujourd'hui incapable de certifier lors de toute syncope). 

Mais il en demeure une chose qui à mon sens n'est pas discutable : la précaution et la bonne conduite des athlètes. En effet, lors de l'éducation des générations futurs, la notion de prise de conscience de ses actes est un sujet omniprésent, construisant un cadre certes imparfait, mais si l'on y est attentif un cadre bienveillant. 

Le monde l'apnée se révèle être un monde où très peu voir aucune information ne sont partagées par des athlètes de haut niveau, concernant leur entrainement, leur adpatation et les années nécessaires à celle-ci.

Même si le curratif (la prise en charge de l'accident) doit être irréprochable, il n'en est pas moins nécessaire de penser au système préventif, qui lui est inexistant, y compris dans les cursus de formations proposés dans les fédérations. La priorité temporelle est donnée à se questionner sur comment intervenir en cas de syncope ou d'OPI, étudier ces accidents, mais peu sur comment les prévenir. 

Qui plus est les services de secours ne possèdent que très peu d'informations sur les accidents, notemment les OPI, étant donné que la plupart ne sont pas déclarés lors de situations d'entrainements, quelle que soit la structure, professionnelle ou associative. 

L'athlète est un indivdu censé être responsable, et le système qui l'entoure également, en tout cas dans une situation de développement bienveillant d'un sport en essor, et voyant évoluer son cadre législatif, médical, technique et éducatif. 

Ce n'est qu'à partir d'études des données existentes, et sur une durée acceptable pour une démarche scientifique institutionnelle, que la prévention dans notre sport pourra exister et avancer, et même servir à d'autres causes. 

Benoit CANELL